Les objets en céramique de cette collection Confluence – lampes, sculpture et vases – s’articulent autour d’une recherche pour comprendre maîtriser l’émail en le poussant dans ses limites et en lui attribuant de nouvelles fonctions.
Hors du tesson de terre, l’émail se rapproche du verre et devient une nouvelle matière presque indépendante, qui goutte et se répand, se diffuse et connecte. Il peut être structurel en devenant piétement ou translucide pour diffuser la lumière. Les deux matières argile et émail se complètent dans un dialogue propice où chacune s’exprime et se connecte l’une à l’autre à leur confluence.
Sur cette gamme de soliflore, l’émail est posé à l’extérieur et en fondant lors de la cuisson, forme une flaque qui renforce la stabilité de la forme longiligne du Soliflore.
Argile et verre, patience et fulgurance, opacité et transparence, forme figée et forme libre. Cette recherche artistique interroge sans cesse ce concept de dualité, cherchant les ponts qui les relient.
Le « verrémail » développé incarne cette connexion, un élément qui va rassembler les formes, les matières et le temps.
A l’origine de la recherche, un moment clef d’observation : en ouvrant le four la découverte d’un vase avec ce « défaut » qui allait déclencher ce cheminement artistique. L’émail avait coulé au-delà de la porcelaine du vase et formé une petite flaque sur la plaque d’enfournement. Ce qui aurait pu être désastreux se révéla exceptionnel ! Depuis lors, l’émail fut envisagé comme s’il était du verre, avec une existence possible en dehors d’un support.
« Jamais la source lumineuse ne sera visible pour engendrer des reflets profonds, un peu voilés »
Junichirô Tanizaki dans l’Éloge de l’ombre.
Dans cette lampe, la technique a très fortement induit la forme champignon, émergée une fois les problèmes techniques résolus. La volonté initiale était de créer une frise de gouttes sur les pourtours de l’abat-jour. Le centre de ce dernier est rentré à l’intérieur pour créer le point de support. Le pied est plus fin en haut pour une interférence visuelle minime avec la frise de gouttes et s’évase en bas pour la stabilité de l’ensemble. Le chapeau et le pied sont deux parties indépendantes facilitant les déplacements. La forme épurée et le grès brut magnifient et orientent le regard vers la légère frise aléatoire formée par l’émail translucide. Le contraste des matières est délicat, entre la terre brute et sombre et la finesse des gouttes de verre translucide.
Ces lampes se déclinent en trois types : à poser, à accrocher en applique ou à suspendre en plafonnier. De forme ronde, c’est un fin disque qui change d’aspect suivant le point de vue, de profil ou de face. Cuite à plat, la matière de l’émail est en opposition avec le sens de la gravité si elle est posée sur la tranche et semble continuer à fondre si elle est suspendue. La translucidité de l’émail se révèle une fois éclairée
“Jamais le Soleil ne voit l’ombre”
Léonard de Vinci
Lustre inspiré par les grands lustres historiques comme l’on peut en croiser à Versailles mais uniquement lorsqu’on les admire par dessous. Cet effet visuel aplatit vient se confondre avec le phénomène des orbes. Ce mélange d’inspiration à engendré ce ce lustre circulaire et plat percé de trous dont coule le « verrémail ».
orbes : résultats d’un phénomène optique de réflexion des rayons du flash sur une particule telle une poussière, un grain de pollen ou une gouttelette qui passe devant l’objectif d’un appareil photo.
La forme simple aux lignes tendues de cette vasque offre une contenance adéquate pour une large épaisseur de pâte d’émail à l’intérieur, initiant la formation de gouttes à l’extérieur. Libérée du support par un système de conduits, les gouttes d’émail créent une multitude de petits pieds délicats qui surélèvent la coupe, la rendant instable et plus ténue qu’elle ne devrait être. Pile et face, passé et avenir, intérieur et extérieur, tel Janus à deux têtes, la coupe offre le choix. L’émail ne dépend plus du tesson de céramique, il s’en échappe pour transformer et compléter l’objet en une matière quasi autonome. L’émail surpasse son rôle de couverte et mue vers de nouvelles substances. Il se teinte de bleu en fonction du fer rouge contenu dans le grès et bulle dans son épaisseur lui conférant un aspect mousseux.
Disponibilité sur demande.
Si une pièce vous intéresse dans l’une de mes collections mais que vous ne la trouvez pas dans la boutique, n’hésitez pas à me contacter !
Paypal, Stripe ou Virement
Pour éviter la casse
Pour les articles en stock
À partir de 100 € d'achat